Les Canadiens ont préféré investir dans l'immobilier, mais on assiste peut-être à un renversement de cette tendance, selon un rapport d'Etudes économiques Scotia sur les REER

    TORONTO, le 27 fév. /CNW/ - En cette fin de période annuelle des REER,
qui se termine le 1er mars 2007, Etudes économiques Scotia a publié une étude
décrivant les tendances en matière de REER. Ce rapport, intitulé
Diversification, The Retirement Plan of Canadians (Diversification, le plan de
retraite des Canadiens), révèle une forte préférence pour l'immobilier de la
part des investisseurs, qui veulent un rendement soutenu. Cependant, on
pourrait observer un retour vers des investissements financiers de type plus
traditionnel en raison de l'évolution de certains facteurs économiques,
notamment le ralentissement du marché de l'immobilier, qui a connu une forte
croissance au Canada.
    "Les Canadiens ont-ils de la difficulté à contribuer à leurs REER ou
désirent-ils élargir leurs horizons en matière d'investissements?" a demandé
Aron Gampel, vice-président et économiste en chef délégué, Banque Scotia, en
commentant la question du recul des contributions des Canadiens aux REER
observé au cours des dernières années.
    "Bien que les Canadiens intègrent les REER à leur plan de retraite,
nombreux sont ceux qui ne tirent pas un plein avantage de cette importante
option d'épargnes à impôts reportés", a fait remarquer M. Gampel. "Les
contributions annuelles sont inférieures aux limites permises, de sorte qu'il
s'est creusé un écart important qui demeure non utilisé." Il a ajouté qu'une
récente étude de la Banque Scotia a révélé qu'un nombre croissant de Canadiens
encaissent actuellement une partie de leur REER tout en acceptant la pénalité
fiscale pour retrait anticipé.
    "Bien que les Canadiens diversifient de plus en plus leurs
investissements susceptibles de générer des revenus, principalement dans
l'immobilier, ils devraient tenir compte des avantages que procurent les REER
pour maximiser la croissance et le rendement de leurs épargnes de retraite", a
observé M. Gampel.

    L'écart dans les contributions aux REER peut refléter un changement dans
les priorités des Canadiens en matière d'investissement

    Le rapport laisse entendre que l'écart des contributions aux REER n'est
pas simplement une question de difficultés de financement auxquelles sont
confrontés les consommateurs. Cet écart reflète plutôt le fait que les
Canadiens ont pris certaines décisions fondamentales par rapport à leurs
investissements et à leurs priorités en matière de dépenses au cours des
dernières années.
    "La disponibilité des fonds n'est probablement pas le plus important
facteur puisque l'économie canadienne a généré, en moyenne, une croissance
relativement stable, y compris sur le plan de l'emploi et du revenu, pendant
la dernière décennie", a fait remarquer M. Gampel. "Pour de nombreux
Canadiens, le remboursement de leurs dettes a pris une importance accrue. Pour
les autres, les changements du mode de vie peuvent constituer un facteur
important. Par exemple, l'évolution rapide de la technologie des appareils
électroniques grand public pourrait favoriser un mouvement de type "dépensez
maintenant, épargnez plus tard"."

    Hausse des investissements non financiers

    "De nombreux Canadiens ont tout simplement porté leur attention vers les
investissements non financiers, comme l'immobilier, qui pourraient leur
procurer la souplesse et les ressources financières qui leur permettront de
bien vivre à leur retraite", a expliqué M. Gampel.
    Selon une étude de Statistique Canada sur la taille et la distribution
des actifs financiers et non financiers des Canadiens, l'immobilier arrive en
première place comme actif principal de choix, les avoirs totaux en
immobiliers s'élevant à 2,4 billions de dollars, ou 42 % des épargnes totales,
en 2005. La croissance cumulative de 56 % en matière de patrimoine immobilier
qui a été observée entre 1999 et 2005, à la fois pour les résidences
principales et les propriétés secondaires ou d'investissement, s'est produite
pendant une période d'augmentation soutenue des prix des terrains et des
maisons, mais moins attrayante du côté des marchés boursiers.
    Les régimes de pension agréés d'employeurs ont été les deuxièmes en
importance à contribuer à l'augmentation des épargnes des Canadiens, comptant
pour 18,5 % des épargnes totales en 2005. Cependant, à seulement 10,5 %, les
REER et autres comptes de retraite individuels se classent loin au troisième
rang des modes d'épargne des Canadiens.

    Un retour graduel aux investissements financiers est peut-être en train
de s'amorcer

    Le rapport ajoute que les investissements individuels des Canadiens
semblent revenir à un équilibre. "Les investissements dans l'immobilier ont
probablement perdu une partie de leur attrait, alors que l'achat d'actifs
financiers semble regagner du terrain", a noté M. Gampel.
    Il y a de plus en plus de signes indiquant que le marché immobilier a
commencé à perdre de sa vigueur, les prix records réduisant la capacité de
payer, les ventes et la construction. Au même moment, les marchés boursiers au
pays et à l'étranger ont commencé à reprendre beaucoup de terrain en réponse à
la vigueur constante de la croissance économique à l'échelle internationale, à
la stabilité des taux d'intérêt et à la forte demande qui se poursuit dans les
matières de base.
    "L'évolution du rendement des actifs immobiliers par rapport aux
investissements financiers devrait continuer à avoir une influence sur nos
décisions relatives à nos épargnes au cours des mois à venir, même si les
actifs non financiers devraient encore occuper une bonne partie du plan de
diversification des Canadiens dans un avenir prévisible", a déclaré M. Gampel
en conclusion.
    Selon M. Gampel : "Conservant un oeil sur leurs années de retraite à
venir, les Canadiens sont plus susceptibles de se concentrer davantage sur les
instruments d'épargne traditionnels et de tirer profit des possibilités
présentées par les REER (rendements composés et impôts reportés) pour les
actions et obligations canadiennes et étrangères, y compris les fonds communs
de placement."

    Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie
des facteurs qui façonnent l'avenir du Canada et de l'économie mondiale,
notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et
des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie, ainsi que
les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.




Pour plus d'informations:
Renseignements: Aron Gampel, économiste en chef délégué, (416) 866-6259;
Paula Cufre, Relations publiques, Banque Scotia, (416) 933-1093,
paula_cufre@scotiacapital.com; Ouest canadien, veuillez communiquer avec Kim
Struthers, Relations publiques, Banque Scotia, (778) 327-5451 ou
kim.struthers@scotiabank.com