Selon des économistes de la Banque Scotia, les investissements du secteur public seront à la base de l'expansion au Québec

    TORONTO, le 15 mars /CNW/ - Ce sont les dépenses en immobilisation,
particulièrement les mégaprojets du secteur public, qui règleront l'allure de
l'économie québécoise cette année, selon les auteurs du rapport Provincial
Trends d'Etudes économiques Scotia.
    "On s'attend à ce que ce soient les dépenses dans la construction non
résidentielle, dont un certain nombre de projets hydroélectriques dans le nord
et l'agrandissement d'hôpitaux à Montréal, qui contribueront le plus à la
croissance cette année", estime Adrienne Warren, économiste principale, Banque
Scotia. "Les projets d'investissement du secteur privé, principalement des
secteurs de l'énergie et des métaux et minerais, auront aussi un effet
positif."
    L'important secteur de la fabrication du Québec continuera de peser sur
les perspectives économiques générales en 2007. Des problèmes persistants de
concurrence et le ralentissement économique américain garderont la croissance
du PIB sous la barre des deux pour cent. Tout de même, des économistes voient
de beaux jours pour certains fabricants.
    "Le secteur québécois de l'aérospatiale devrait bénéficier d'une reprise
des affaires", ajoute Mme Warren. "En outre, une baisse du fardeau fiscal
provincial entraînera une croissance des revenus en 2007, ce qui dopera les
dépenses des ménages."
    On s'attend à ce que la croissance de la production canadienne ralentisse
pour la troisième année consécutive. Malgré les gains considérables
enregistrés par les régions riches en ressources, le secteur de la fabrication
subit toujours la pression de la concurrence étrangère, de la hausse du coût
des intrants et de la vigueur du dollar canadien. Parallèlement, le
fléchissement de l'abordabilité, qui s'explique principalement par les coûts
élevés, devrait ralentir le marché de l'habitation.
    Les dépenses en immobilisation permettront de combler l'écart et
soutiendront l'économie. La construction non résidentielle, qui n'est pas
restreinte aux provinces riches en ressources énergétiques et minières - comme
l'Alberta avec ses sables bitumineux, la Saskatchewan avec ses mines d'uranium
ou Terre-neuve-et-Labrador avec ses mines de nickel et ses champs pétrolifères
en mer - restera une source importante de croissance dans des secteurs comme
les infrastructures publiques, l'agrandissement des ports et des aéroports et
la construction commerciale, pour n'en nommer que quelques-uns. L'effet
d'entraînement des activités de construction devrait aussi se faire sentir
dans d'autres secteurs. Le secteur des services devrait rester vigoureux et
fournira une assise solide à la croissance de la production et à celle du
nombre d'emplois.
    Dans une perspective régionale, la croissance dans l'Ouest et dans les
provinces atlantiques devrait être supérieure à la moyenne nationale en 2007
alors que celle du centre du Canada traînera de la patte. Avec la reprise de
son secteur minier, on prévoit que Terre-Neuve-et-Labrador s'en tirera mieux
que les autres provinces. Un ralentissement de la construction non
résidentielle aura des incidences sur la croissance en Alberta et en
Colombie-Britannique, bien que ces deux provinces resteront tout de même en
tête de peloton. Le secteur de la fabrication en Ontario et au Québec
continuera selon toute vraisemblance à battre de l'aile et poursuivra sa
restructuration.

    Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie
des facteurs qui façonnent l'avenir du Canada et de l'économie mondiale,
notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et
des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie, ainsi que
les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.




Pour plus d'informations:
Renseignements: Adrienne Warren, Etudes économiques Scotia, (416)
866-4315; Bernard Boileau, relations publiques, Banque Scotia, (450) 420-4595,
bernard.boileau@scotiabank.com