L'Indice Scotia des prix des produits de base rebondit fortement en février
-   A 95 $ US, le prix de l'uranium est deux fois plus élevé que le
        précédent sommet de 1978TORONTO, le 27 mars /CNW/ - Après une baisse très marquée en janvier,
l'Indice Scotia des prix des produits de base, qui mesure la tendance des prix
de 32 des principales exportations canadiennes, a fortement rebondi en
février, s'approchant à moins de 0,6 % du niveau record atteint en décembre.
    Malgré le repli des cours du cuivre et du zinc au début de 2007, l'Indice
des métaux et des minéraux s'est hissé à un nouveau sommet en février, car les
prix du nickel se sont envolés à des niveaux exceptionnels, les prix de
l'uranium ont poursuivi leur ascension et les prix du plomb ont établi un
nouveau record. Les fonds de placement et les caisses de retraite ont
manifesté à nouveau de l'intérêt pour le cuivre et d'autres produits de base à
la mi-février, ce qui s'explique par le fait que le prix du cuivre était
probablement survendu au début du mois ainsi que par les prévisions de plus en
plus nombreuses selon lesquelles les fabricants chinois devront reconstituer
leurs stocks de cuivre après avoir utilisé ceux dont ils disposaient l'année
dernière. "La production industrielle de la Chine s'est accélérée en janvier
et en février, en hausse de 18,5 % sur douze mois, comparativement à 14,7 % en
décembre, ce qui étaye ces prévisions", a expliqué Patricia Mohr,
vice-présidente d'Etudes économiques Scotia et spécialiste du marché des
produits de base.
    Les cours du nickel à la Bourse des métaux de Londres sont passés de
16,60 $ US la livre en janvier à 18,68 $ US en février, établissant même,
le 19 mars, un nouveau et spectaculaire record de 22,84 $ US, soit près du
double du précédent sommet conjoncturel de 10,84 $ US atteint en mars 1988.
Les prix exceptionnels du nickel découlent d'une solide production d'acier
inoxydable dans le monde et particulièrement en Chine, où les gains au
chapitre de la capacité compteront pour 67 % de la hausse mondiale en
2006-2007. "Bien que les cours de l'acier et du nickel puissent se replier à
un moment ou à un autre au cours de l'année, un 'supercycle' est envisageable
pour le nickel, car les prix devraient demeurer assez élevés au cours des
prochaines années", a indiqué Mme Mohr. Seules les perspectives limitées quant
au renouvellement de l'offre de nickel continuent de susciter des craintes sur
le marché.
    Les prix de l'uranium au comptant ont poursuivi leur montée en flèche,
atteignant 95 $ US la livre à la fin du mois de mars, un gain de 32 % depuis
le début de 2007. Outre les conditions très serrées de l'offre et de la
demande à l'échelle internationale, cette récente hausse des prix reflète le
cas de force majeure touchant les contrats de vente de la mine Ranger, en
Australie, où les fortes chutes de pluie associées au cyclone George
devraient, selon les estimations, entraîner une réduction de 20 % à 30 % de la
production au premier trimestre 2007 par rapport à l'année précédente.
    Les négociations contractuelles annuelles relatives au charbon
métallurgique de l'Ouest canadien viennent de prendre fin au Japon. Pour
l'exercice 2007, les prix se sont maintenus à des niveaux plus élevés que
prévu, soit environ 94 $ US la tonne de charbon à coke dur de qualité
supérieure, comparativement à 111 $ US pour l'exercice 2006 (FAB Vancouver).
Après avoir fléchi au cours des deux dernières années, depuis le sommet de
125 $ US établi durant l'exercice 2005, les prix pourraient bien se raffermir
pendant l'exercice 2008. Les expéditions internationales de charbon à coke
devraient reprendre de la vigueur cette année, particulièrement celles
destinées à l'Inde et au Brésil, après avoir subi un recul de 2,4 % l'an passé
en raison d'une réduction des stocks de charbon des aciéries et d'une
diminution des importations chinoises.
    Après avoir brièvement glissé sous la barre des 50 $ US à la mi-janvier,
ce qui constituait une position de survente, les prix du brut du West Texas
Intermediate (WTI) sont revenus à 60 $ US le baril à fin du mois de février et
se situent à 62,91 $ US à la fin mars (leur plus haut niveau depuis le
20 décembre). Les marchés pétroliers évaluent actuellement les risques d'une
réduction de l'offre causée par l'Iran, où la tension monte à la suite de
l'approbation, le 24 mars, d'une nouvelle série de sanctions par le conseil de
sécurité des Nations Unies.
    "Même si nous doutons que l'Iran interrompe ses exportations de pétrole,
qui s'élèvent à quelque 2,4 millions de barils par jour, pour protester contre
les sanctions imposées par les Nations Unies, ces exportations pourraient
facilement être compensées par la capacité de surproduction de l'Arabie
saoudite, laquelle se chiffre également à près de 2,4 millions de barils par
jour", a précisé Mme Mohr. "Néanmoins, les cargaisons du golfe Persique
transitant par le détroit d'Ormuz représentent 15 millions de barils par jour
ou, grosso modo, un tiers du pétrole négocié sur les marchés internationaux,
ce qui souligne le caractère très vulnérable de l'approvisionnement pétrolier
mondial dans l'éventualité d'un nouvel accroissement des tensions."
    Après s'être brièvement redressé à 257 $US le millier de pieds-planche
(kpmp) en janvier, le prix du 2 x 4 en pin-sapin-épinette de l'Ouest est
retombé à un peu moins de 250 $ US en février et se chiffre à 235 $ US à la
fin du mois de mars, soit en deçà du coût au comptant moyen des usines de
conversion du bois de l'intérieur de la Colombie-Britannique, auquel s'ajoute
la taxe de 15 % sur les exportations vers les Etats-Unis.
    Les mises en chantier ont légèrement augmenté aux Etats-Unis, passant de
seulement 1,399 million d'unités sur une base annualisée en janvier, le
résultat le plus faible en près d'une décennie, à 1,525 million en février,
les maisons unifamiliales composant la majeure partie de ce gain. Cependant,
la confiance des constructeurs de maisons américains a fléchi en mars. Les
constructeurs sont de plus en plus préoccupés par l'incidence sur leurs ventes
du resserrement des normes d'autorisation des prêts hypothécaires,
particulièrement sur le marché des prêts de moins bonne qualité ("subprime").
Les ventes de maisons neuves ont diminué en février, et la durée de l'offre a
atteint 8,1 mois, un niveau inégalé depuis 16 ans. Il se peut que les mises en
chantier soient en train de se stabiliser, mais une reprise semble cependant
improbable avant le début de 2008.

    La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en
Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Forts de
leur effectif de près de 57 000 employés, le Groupe Banque Scotia et ses
sociétés affiliées comptent environ 12 millions de clients dans une
cinquantaine de pays. Outre des services bancaires d'investissement, la Banque
Scotia offre une gamme complète de produits et de services aux particuliers,
aux petites et moyennes entreprises ainsi qu'aux grandes sociétés. L'actif de
la Banque Scotia s'établit à 379 milliards de dollars (au 31 octobre 2006).
Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New
York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le
site Web de la Banque à l'adresse www.banquescotia.com.



Pour plus d'informations:
Renseignements: Patricia Mohr, Etudes économiques Scotia, (416)
866-4210, pat_mohr@scotiacapital.com; Paula Cufre, relations publiques, Banque
Scotia, (416) 933-1093, paula_cufre@scotiacapital.com