La demande liée aux immeubles à bureaux et aux infrastructures appuiera le boom de la construction au Canada en 2008, affirme une économiste de la Banque Scotia

    TORONTO, le 7 nov. /CNW/ - Une perspective favorable pour la construction
non résidentielle devrait contribuer fortement à contrer tout éventuel
ralentissement dans le secteur de la construction résidentielle au Canada,
permettant ainsi à cette industrie de conserver sa position en tant que
principal moteur de croissance nationale, selon le dernier rapport
Perspectives du secteur immobilier, publié aujourd'hui par Etudes économiques
Scotia.
    Jamais, depuis l'après-guerre, l'économie canadienne n'a-t-elle connu un
boom de la construction aussi marqué que celui qu'elle connaît actuellement.
Corrigées en fonction de l'inflation, les dépenses liées aux projets de
construction, y compris la construction résidentielle, les bâtiments non
résidentiels et les ouvrages de génie civil tels les routes et les barrages,
ont augmenté de près de 6 % en taux annuel moyen depuis le milieu des années
1990, ce qui représente près du double de la croissance économique générale.
En 2007, la valeur totale des investissements dans la construction franchira,
pour la toute première fois, le cap des 200 G$.
    "La contribution de ce secteur à la santé économique globale du pays est
démesurée", a affirmé Adrienne Warren, économiste principale, Etudes
économiques Scotia. "Depuis 2003, le secteur de la construction a contribué à
hauteur d'un quart de la croissance de la production intérieure, soit le
double de la place qu'il occupe dans l'économie nationale. Plus de 250 000
emplois ont été créés dans ce secteur durant cette période, soit près d'un
nouvel emploi sur cinq."
    Selon le rapport, la construction résidentielle commence à se stabiliser
au Canada. Les dépenses dans ce secteur ont cessé leur progression au premier
semestre de 2007, ce qui marque la première fois en près de dix ans où le
secteur ne contribue pas à la croissance du PIB. Les mises en chantier
ralentiront sans doute l'an prochain, les ventes de maisons et la confiance
des consommateurs étant attiédies par une abordabilité moindre et des taux
hypothécaires plus élevés.
    Pour le moment, toutefois, le secteur de la construction en général
continuera à jouer un rôle de premier plan dans la croissance. Les activités
liées à la rénovation devraient demeurer soutenues étant donné le nombre
record de ventes d'habitations existantes cette année. Le retour en force, à
l'échelle nationale, d'investissements dans les immeubles commerciaux, les
ressources et les infrastructures contribuera également au maintien de cette
dynamique. Les investissements dans les structures et les bâtiments non
résidentiels, lesquels s'élevaient à 114 G$ en 2006, sont d'environ 40 %
supérieurs aux dépenses liées à la construction résidentielle et à la
rénovation.
    "Les facteurs sous-jacents à la construction commerciale demeurent plutôt
favorables", a observé Mme Warren. "Ces dernières années, les emplois de
bureau, notamment liés aux finances et aux assurances, aux TI et aux services
professionnels, se sont rapidement multipliés. La demande comprimée est forte
après plus d'une décennie de modestes hausses du côté des nouvelles offres, et
les taux d'inoccupation demeurent faibles."
    Néanmoins, les constructeurs pourraient devenir plus prudents à l'égard
de nouveaux projets, vu le nombre élevé de grands chantiers en cours. "D'ici
2009-2010, un nombre considérable de nouveaux bureaux arrivera sur le marché,
ce qui fera regrimper les taux d'inoccupation", a déclaré Mme Warren. "Le
récent resserrement des conditions de crédit mondiales dans la foulée des
problèmes liés aux prêts à risque aux Etats-Unis pourrait également freiner
certains projets d'expansion."
    Les perspectives du secteur industriel sont mitigées, les fabricants
réduisant l'ampleur de leurs projets d'expansion en raison de la faiblesse des
ventes à l'exportation et de l'achèvement imminent de nombreux projets portant
sur les ressources naturelles. Le secteur institutionnel canadien est
également en perte de vitesse par rapport aux marchés commerciaux. Bien que
les établissements d'enseignement et de soins de santé fassent l'objet
d'investissements accrus, peu de nouveaux édifices de l'administration
publique sont construits dans le contexte gouvernemental actuel axé sur
l'impartition des services et la réduction des coûts.
    Les travaux de génie, en revanche, devraient se maintenir à un niveau
élevé. Tous les ordres de gouvernement cherchent à consolider leurs
infrastructures publiques vieillissantes, dont des routes, des ponts, des
voies de transport en commun et des services d'électricité. Les
investissements dans le secteur de l'énergie et des mines continueront à
dynamiser le secteur privé, soutenu par les cours élevés des produits de base
et la forte demande mondiale.
    "D'un point de vue régional, les tendances économiques et démographiques
relatives laissent présager que les marchés les plus lucratifs, tant pour les
activités résidentielles que non résidentielles, demeureront dans les régions
fertiles en ressources de l'Ouest, de l'Est et du Nord", a précisé Mme Warren.
"Un grand nombre d'entreprises des économies dominées par le secteur
manufacturier du Centre du Canada pourraient décider de privilégier
l'amélioration de l'efficience au moyen de travaux de modernisation et
d'accroître les investissements dans le matériel et l'outillage, au lieu de
générer de la capacité additionnelle."

    Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie
des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie
mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de
change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie
ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et
gouvernementales.




Pour plus d'informations:
Renseignements: Adrienne Warren, Etudes économiques Scotia, (416)
866-4315, adrienne_warren@scotiacapital.com; Bernard Boileau, Relations
publiques, Banque Scotia, (450) 420-4595, bernard.boileau@scotiabank.com