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TORONTO, le 7 nov. /CNW/ - Une perspective favorable pour la construction non résidentielle devrait contribuer fortement à contrer tout éventuel ralentissement dans le secteur de la construction résidentielle au Canada, permettant ainsi à cette industrie de conserver sa position en tant que principal moteur de croissance nationale, selon le dernier rapport Perspectives du secteur immobilier, publié aujourd'hui par Etudes économiques Scotia. Jamais, depuis l'après-guerre, l'économie canadienne n'a-t-elle connu un boom de la construction aussi marqué que celui qu'elle connaît actuellement. Corrigées en fonction de l'inflation, les dépenses liées aux projets de construction, y compris la construction résidentielle, les bâtiments non résidentiels et les ouvrages de génie civil tels les routes et les barrages, ont augmenté de près de 6 % en taux annuel moyen depuis le milieu des années 1990, ce qui représente près du double de la croissance économique générale. En 2007, la valeur totale des investissements dans la construction franchira, pour la toute première fois, le cap des 200 G$. "La contribution de ce secteur à la santé économique globale du pays est démesurée", a affirmé Adrienne Warren, économiste principale, Etudes économiques Scotia. "Depuis 2003, le secteur de la construction a contribué à hauteur d'un quart de la croissance de la production intérieure, soit le double de la place qu'il occupe dans l'économie nationale. Plus de 250 000 emplois ont été créés dans ce secteur durant cette période, soit près d'un nouvel emploi sur cinq." Selon le rapport, la construction résidentielle commence à se stabiliser au Canada. Les dépenses dans ce secteur ont cessé leur progression au premier semestre de 2007, ce qui marque la première fois en près de dix ans où le secteur ne contribue pas à la croissance du PIB. Les mises en chantier ralentiront sans doute l'an prochain, les ventes de maisons et la confiance des consommateurs étant attiédies par une abordabilité moindre et des taux hypothécaires plus élevés. Pour le moment, toutefois, le secteur de la construction en général continuera à jouer un rôle de premier plan dans la croissance. Les activités liées à la rénovation devraient demeurer soutenues étant donné le nombre record de ventes d'habitations existantes cette année. Le retour en force, à l'échelle nationale, d'investissements dans les immeubles commerciaux, les ressources et les infrastructures contribuera également au maintien de cette dynamique. Les investissements dans les structures et les bâtiments non résidentiels, lesquels s'élevaient à 114 G$ en 2006, sont d'environ 40 % supérieurs aux dépenses liées à la construction résidentielle et à la rénovation. "Les facteurs sous-jacents à la construction commerciale demeurent plutôt favorables", a observé Mme Warren. "Ces dernières années, les emplois de bureau, notamment liés aux finances et aux assurances, aux TI et aux services professionnels, se sont rapidement multipliés. La demande comprimée est forte après plus d'une décennie de modestes hausses du côté des nouvelles offres, et les taux d'inoccupation demeurent faibles." Néanmoins, les constructeurs pourraient devenir plus prudents à l'égard de nouveaux projets, vu le nombre élevé de grands chantiers en cours. "D'ici 2009-2010, un nombre considérable de nouveaux bureaux arrivera sur le marché, ce qui fera regrimper les taux d'inoccupation", a déclaré Mme Warren. "Le récent resserrement des conditions de crédit mondiales dans la foulée des problèmes liés aux prêts à risque aux Etats-Unis pourrait également freiner certains projets d'expansion." Les perspectives du secteur industriel sont mitigées, les fabricants réduisant l'ampleur de leurs projets d'expansion en raison de la faiblesse des ventes à l'exportation et de l'achèvement imminent de nombreux projets portant sur les ressources naturelles. Le secteur institutionnel canadien est également en perte de vitesse par rapport aux marchés commerciaux. Bien que les établissements d'enseignement et de soins de santé fassent l'objet d'investissements accrus, peu de nouveaux édifices de l'administration publique sont construits dans le contexte gouvernemental actuel axé sur l'impartition des services et la réduction des coûts. Les travaux de génie, en revanche, devraient se maintenir à un niveau élevé. Tous les ordres de gouvernement cherchent à consolider leurs infrastructures publiques vieillissantes, dont des routes, des ponts, des voies de transport en commun et des services d'électricité. Les investissements dans le secteur de l'énergie et des mines continueront à dynamiser le secteur privé, soutenu par les cours élevés des produits de base et la forte demande mondiale. "D'un point de vue régional, les tendances économiques et démographiques relatives laissent présager que les marchés les plus lucratifs, tant pour les activités résidentielles que non résidentielles, demeureront dans les régions fertiles en ressources de l'Ouest, de l'Est et du Nord", a précisé Mme Warren. "Un grand nombre d'entreprises des économies dominées par le secteur manufacturier du Centre du Canada pourraient décider de privilégier l'amélioration de l'efficience au moyen de travaux de modernisation et d'accroître les investissements dans le matériel et l'outillage, au lieu de générer de la capacité additionnelle." Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
Renseignements: Adrienne Warren, Etudes économiques Scotia, (416) 866-4315, adrienne_warren@scotiacapital.com; Bernard Boileau, Relations publiques, Banque Scotia, (450) 420-4595, bernard.boileau@scotiabank.com