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- Les contraintes d'approvisionnement pétrolier à plus long terme évoquées par les grandes pétrolières perturbent les marchés, propulsant les prix du pétrole vers des sommets. - A l'échelle mondiale, la forte demande d'engrais soulève les prix de la potasse et du soufre.TORONTO, le 28 nov. /CNW/ - L'Indice des prix des produits de base de la Banque Scotia, qui permet d'analyser les tendances des prix de 32 des principales exportations canadiennes, a fait un bond de 4,4 % en glissement mensuel en octobre, atteignant un niveau de seulement 1,4 % inférieur au record établi en mai. Cette année s'est avérée profitable pour les producteurs de ressources, les prix des produits de base affichant dans l'ensemble une hausse de 17,1 % en glissement annuel en octobre et de 10,6 % en cumul annuel. L'Indice du pétrole et du gaz était en tête de la progression des prix en octobre, faisant un bond de 10,7 % en glissement mensuel. Les prix du pétrole West Texas Intermediate (WTI) sont brusquement passés de 79,63 $ US le baril en septembre à 85,66 $ US en octobre et ont, jusqu'à présent en novembre, grimpé à plus de 95 $ US, une majoration de 23 $ US depuis le mois d'août. Les prix ont atteint des niveaux sans précédent, sous l'effet de la perception d'un resserrement croissant des stocks. "Bien que les théories alarmistes de ' pic pétrolier ' soient exagérées, les chefs de la direction de plusieurs grandes sociétés pétrolières ont récemment émis des doutes quant à la capacité des ressources mondiales de s'ajuster à la croissance de la demande à plus long terme, vu les contraintes liées au personnel technique et la flambée des coûts d'immobilisation", affirme Patricia Mohr, vice-présidente d'Etudes économiques Scotia et spécialiste du marché des produits de base. "Une fois de plus, nous révisons à la hausse notre prévision de prix du WTI pour 2008, le fixant à une moyenne de 86 $ US (85 $ US - 90 $ US), comparativement à 72,50 $ US en 2007. Les prix devraient demeurer élevés pour deux raisons. Premièrement, l'évolution en 2008 de la situation de l'offre des pays non membres de l'OPEP semble suivre des tendances similaires à celles observées en 2006 et en 2007. Bien que la mise en valeur de nouveaux gisements puisse ajouter 1,1 million de barils par jour aux stocks des pays non membres de l'OPEP, surtout dans les régions des sables bitumineux de l'Alberta, en Russie et en mer Caspienne, ainsi qu'au Brésil, certains problèmes techniques et politiques pourraient, une fois de plus, réduire cette production. Deuxièmement, alors que le baril de pétrole à plus de 90 $ US a freiné la consommation aux Etats-Unis, dans une grande partie de l' 'Asie émergente ' et du Moyen-Orient, les consommateurs et les acheteurs industriels n'ont pas à supporter tout le poids des prix record, grâce à des subventions gouvernementales." L'Indice des métaux et des minéraux a bondi en octobre. Les prix de la potasse et du soufre au port de Vancouver ont été les premiers à grimper, le soufre, sous-produit de la production pétrolière et gazière de l'Ouest canadien, ayant bondi de 45 % en glissement mensuel, ce qui reflète la demande internationale vigoureuse d'engrais phosphatés et l'offre de soufre serrée. Les prix au comptant de la potasse sont passés de 237,50 $ US la tonne en septembre au nouveau sommet record de 252,50 $ US en octobre, une hausse de 44 % sur douze mois. La Malaisie et l'Indonésie ont accepté une autre augmentation de prix de 30 $ US et, en Chine, les importations de potasse ont grimpé de 88 % jusqu'au mois d'août, l'épandage d'engrais s'étant intensifié pour améliorer le rendement des cultures. L'intérêt mondial croissant à l'égard des biocombustibles contribue à la vigueur des prix. Un important écart s'est creusé entre les prix payés pour la potasse au Brésil et en Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie et Vietnam) et les prix contractuels moindres négociés avec la Chine au début de 2007, ce qui laisse entrevoir une hausse marquée des prix en Chine de l'ordre de 80 $ US à 100 $ US (les prix n'ayant augmenté que de 25 $ US cette année) au début de 2008. Les prix des exportations de l'Ouest canadien vers les Etats-Unis montent également en flèche. L'Indice agricole a poursuivi sa progression en octobre, la vigueur des prix des céréales et des oléagineux contrebalançant les prix plus faibles du porc et du boeuf. Les prix de l'orge à Lethbridge, en Alberta, ont atteint des niveaux record, tant en dollars canadiens qu'américains, tandis que les prix de l'orge fourragère ont récemment dépassé ceux de l'orge brassicole, stimulés en partie par l'accroissement de la demande de viande sur les marchés "émergents". Cependant, les coûts élevés des céréales fourragères compriment les marges des producteurs de porc et de boeuf partout au Canada, exacerbant les problèmes causés par l'appréciation du dollar canadien. "En octobre, le cours de vente de la Commission canadienne du blé pour le blé destiné à l'exportation a atteint un record en dollars américains, bien que l'appréciation du dollar canadien ait modéré les recettes en dollars canadiens pour les agriculteurs", a observé Mme Mohr. "A l'échelle mondiale, les prix du blé ont reculé à la fin d'octobre et au début de novembre, en raison des importantes exportations russes avant l'entrée en vigueur d'une taxe à l'exportation de 10 % le 12 novembre et du début de la saison des récoltes en Argentine. Cependant, un gel dans les régions agricoles du sud de l'Argentine a stoppé le déclin et les prix des grains à la bourse américaine ont rebondi." Les prix des 2x4 en pin-sapin-épinette de l'Ouest ont reculé à 218 $ US le mpmp en octobre, sous les coûts décaissés moyens des usines de la région intérieure de la Colombie-Britannique et la taxe à l'exportation de 15 % vers les Etats-Unis. A la lumière des réductions de production et du fait que d'autres reculs des prix sont peu probables, les négociants américains ont augmenté leurs commandes et les prix commencent à remonter, s'établissant actuellement à 245 $ US. Les prix devraient dépasser les coûts décaissés au premier semestre de 2008, mais il faudra attendre des mises en chantier plus vigoureuses aux Etats-Unis en 2009 avant de pouvoir observer une reprise soutenue. Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
Renseignements: Patricia Mohr, Etudes économiques Scotia, (416) 866-4210, pat_mohr@scotiacapital.com; Bernard Boileau, relations publiques, Banque Scotia, (450) 420-4595, bernard.boileau@scotiabank.com