L'augmentation des prix des voitures d'occasion laisse entrevoir une reprise du marché des véhicules neufs, selon Études économiques Scotia

TORONTO, le 30 oct. /CNW/ - Les prix des voitures d'occasion, indicateur clé de la vigueur du marché de l'automobile dans son ensemble, se raffermissent, ce qui semble indiquer que la reprise des ventes mondiales d'automobiles se poursuit, selon le dernier rapport Marché mondial de l'automobile, publié aujourd'hui par Études économiques Scotia.

"Par le passé, les points de retournement dans l'évolution cyclique des prix des véhicules d'occasion ont précédé de trois à six mois les changements de direction du marché des voitures et des camions neufs, ce qui renforce notre opinion selon laquelle les perspectives concernant les ventes de véhicules neufs se sont grandement améliorées et qu'une reprise cyclique prolongée est en cours", a indiqué Carlos Gomes, économiste principal et spécialiste du secteur de l'automobile à la Banque Scotia. "Fait intéressant, au cours des deux dernières années, les points de retournement cyclique n'ont pas seulement ouvert la voie à des changements directionnels sur le marché des véhicules neufs, mais également dans l'ensemble de l'économie."

Tendances en matière de crédit dans le secteur automobile

Selon le rapport, l'importance accrue du prix des voitures d'occasion en tant qu'indicateur clé de l'activité économique globale témoigne de changements au chapitre de la disponibilité du crédit. Outre un meilleur accès au crédit, un regain de confiance de la part des ménages a également joué un rôle important pour ce qui est de stimuler la demande de véhicules d'occasion. La confiance des consommateurs a atteint un creux historique en février (selon des données remontant à 1970) avant de rebondir au cours de l'été.

Une offre réduite soutiendra les prix

La réduction de l'offre de véhicules d'occasion, attribuable à un déclin marqué des achats de voitures neuves, et la baisse du nombre de locations au cours de la dernière année représentent des changements structurels qui continueront de soutenir les prix des véhicules d'occasion aux États-Unis et au Canada. Cette situation donne à penser que, dans les deux pays, le raffermissement des prix des voitures d'occasion constituera un phénomène pluriannuel plutôt qu'une simple évolution cyclique à court terme.

"Au Canada, les achats de véhicules neufs vont probablement chuter et se situer à moins de 180 000 unités en 2009, soit 100 000 unités de moins que la moyenne des dix dernières années et moins de la moitié des volumes records de la fin des années 1980", a précisé M. Gomes. "En outre, le nombre de véhicules loués au Canada glissera sous la barre des 400 000 unités cette année, son niveau le plus bas depuis 1995. Ces fortes baisses entraîneront un déclin du nombre de véhicules fournis au marché canadien des voitures d'occasion d'ici 2011."

La reprise du secteur automobile demeure intacte à l'échelle mondiale

En septembre, les ventes de véhicules dans le monde, exception faite des États-Unis, ont progressé de plus de 10 % sur douze mois, soit la plus forte augmentation depuis avril 2008.

Évoluant dans le même sens que cette tendance mondiale, les ventes canadiennes de voitures et de camions neufs sont également demeurées élevées en septembre. Sur une base annualisée, les achats se sont chiffrés à plus de 1,5 million d'unités pour un troisième mois d'affilée, un résultat inégalé depuis octobre dernier, avant que le ralentissement marqué des ventes ne se produise à la fin de l'année 2008.

"Il semble donc que les ménages canadiens reprennent confiance à mesure que les conditions économiques se stabilisent", a commenté M. Gomes. "Nous croyons que cette tendance demeure intacte, car les volumes se situaient au-delà de 1,5 million d'unités en taux annuel en octobre."

En revanche, les achats de véhicules neufs ont diminué aux États-Unis, se situant à 9,2 millions d'unités sur une base annualisée en septembre, alors que la demande était en baisse après avoir atteint 12,7 millions d'unités pour les deux mois précédents grâce aux programmes de "prime à la casse". Cependant, les volumes se situent encore à peu de chose près au même niveau qu'en juin, avant la mise en place de la subvention gouvernementale. Les achats sont également demeurés plus élevés que le creux cyclique de 9 millions d'unités atteint au début de 2009. Cela donne à penser que l'effet de levier du programme gouvernemental sur les ventes a presque totalement cessé d'opérer.

"En fait, Études économiques Scotia est d'avis que les stocks peu élevés ont également joué un rôle important dans le ralentissement des ventes aux États-Unis le mois dernier", conclut M. Gomes. "Les premières estimations semblent indiquer que les volumes globaux de l'industrie sont en train de remonter, les achats ayant de nouveau dépassé la marque des 10 millions d'unités sur une base annualisée en octobre."

Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.

Pour plus d'informations: Renseignements: Carlos Gomes, Études économiques Scotia, (416) 866-4735, carlos_gomes@scotiacapital.com; Robyn Harper, Relations publiques, Banque Scotia, (416) 933-1093, robyn_harper@scotiacapital.com